Les zoos sont nés au XVIè siècle. Organisés par et pour des aristocrates, ils étaient alors un symbole de puissance. Ensuite, la possession d’animaux sauvage s’est démocratisée et le nombre de zoos s’est fortement accru ; ce mouvement avait alors largement participé à la destruction de l’environnement…

Oiseaux, lions, éléphants, ours, lions, tigres ou cerfs et daims : les animaux sauvages ont été capturés à des fins de dressage dès l’Antiquité, pour la guerre ou l’amusement. Cet amusement pouvait prendre une forme pacifique, comme la décoration d’un jardin, jusqu’à des formes utilitaires, voire même extrêmement violentes, comme le combat entre animaux sauvages et animaux domestiques. En Italie, au Portugal, en Allemagne, les aristocrates se mettent à détenir des animaux sauvages dès le XVIe siècle au sein de sérails. François 1er dormait parfois avec un lion au pied de son lit… Ces animaux sauvages sont souvent l’objet d’échanges, de cadeaux et deviennent des produits du commerce. Peu à peu, c’est l’ensemble de la population qui découvre les animaux sauvages et s’enivre de découvertes et de combats. Au XVIIIè siècle, les ménageries se font alors plus nombreuses. Des scientifiques s’emparent du sujet et en 1794, à Paris, le Jardin des Plantes ouvre ses portes. On y trouve une maison des singes et des oiseaux, des fosses aux ours, une rotonde pour les éléphants et les girafes, un bâtiment des animaux féroces. L’espace est aménagé avec soin et connaît un succès fulgurant auprès du grand public qui peut le visiter trois jours par semaine. Ce modèle est repris dans toute l’Europe pendant le XIXe siècle. C’est au début du XXe siècle, que l’on adopte définitivement la dénomination de ‘zoo’.

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Davantage d’espace pour les animaux

Alors que la possession des animaux sauvages par des personnes privées est de plus en plus controversée, l’espace accordé aux animaux sauvages des zoos s’accroît, à commencer par les volières qui sont aménagées dans une ambiance ressemblant à celle de la nature.

En fait, le désir d’acclimater et de domestiquer ces animaux dans le respect de leur nature devient une valeur. C’est dans ce contexte qu’est créée en 1845 la Société protectrice des animaux (SPA), à Paris. Mais l’objectif premier restant le divertissement et l’instruction des foules, il faut sans cesse acquérir de nouvelles espèces : de plus en plus d’animaux sont alors extraits de leur milieu naturel.

Tout au long du XXe siècle, le public souhaite mieux connaître les animaux et leurs conditions de vie. Les zoos délaissent alors l’exposition individuelle et tentent de reconstituer les structures sociales et les manières de vivre : sans cage, ni grille, ni barreaux, comme à Stellingen, un zoo privé en banlieue de Hambourg qui fut le premier du genre. Le zoo de Vincennes devient célèbre avec son rocher de 67 mètres de haut. Puis, on tente d’imiter la nature, l’animal devient un ami. Des sociétés des amis des zoos, des associations de protection des animaux et des revues animalières se multiplient.
Dans les années 1960, dans le grand mouvement de remise en cause du capitalisme, on dénonce le pillage du tiers-monde, et, par la même occasion, les zoos, dit non respectueux de la nature et des animaux. On proclame en 1978, à l’Unesco, la déclaration universelle des droits de l’animal.

Pour lutter contre la vétusté de certains zoos, une législation de contrôle est votée dans plusieurs pays ; en France, une loi en 1976 une autorisation préalable avant ouverture, mais ses effets sont limités. Les parcs en semi-liberté connaissent un essor considérable, surtout en périphérie urbaine et dans les zones de tourisme estival. On visite les parcs dans une automobile, dans des bateaux, tout comme dans les « safaris ». Sur ce modèle, un des premiers sera Thoiry, créé en 1968. Dans la décennie 1970, on généralise l’emploi du verre, on découvre aussi les nocturamas, des éclairages inversant le jour et la nuit, permettant de découvrir les animaux nocturnes. Certains zoos installent des guérites d’observation vitrées au-dessus d’enclos.

Il faudra attendre les années 1980-1990, pour que le grand public commence vraiment à s’intéresser à la cause des animaux sauvages et prenne conscience de l’effet dévastateur de l’homme sur son environnement et la destruction des espèces sauvages. Les zoos s’adaptent alors.

Peu à peu, leur rôle évolue vers la protection des animaux et notamment leur reproduction. Ils sont devenus un maillon essentiel des actions visant à la préservation d’espèces animales en voie d’extinction ; ils participent même au financement d’associations mondiales pour établir des plans de survie et tenter la réintroduction de certaines espèces dans la nature.

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Le Jardin des Plantes aujourd’hui

Expositions permanentes et temporaires, événements exceptionnels : la programmation du Jardin des Plantes enthousiasme chaque année un large public.

Les expositions permanentes

La visite au jardin s’accompagne souvent d’un petit tour dans une de ses Galeries ou dans son emblématique Ménagerie.

  • La Grande Galerie de l’Évolution avec son impressionnante scénographie, invite à la découverte du vivant dans toute sa diversité. Parmi les nouveautés incontournables : le Cabinet de réalité virtuelle ouvert en décembre 2017.
  • La Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée est la deuxième galerie la plus visitée du Jardin. Plus petites mais présentant des collections exceptionnelles, les Galeries de Minéralogie et de Botanique sont elles aussi plébiscitées.
  • Enfin, du côté des collections vivantes, les Grandes Serres et les allées de la plus ancienne Ménagerie de Paris, ont vu défiler plus d’un demi-million de visiteurs.

A découvrir en 2019

  • Mille et une orchidées, 7e édition du rendez-vous incontournable des amoureux des orchidées. Grandes Serres. Du 14 février au 11 mars 2019.
  • L’exposition Océan, une plongée insolite, un voyage merveilleux et surprenant au cœur d’une biodiversité loin du littoral et des figures familières. Grande Galerie de l’Évolution. Du 3 avril 2019 au 5 janvier 2020.

Plus d’infos : www.jardindesplantesdeparis.fr

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