Le monde du travail est en pleine mutation, et les Français en sont conscients. L’étude réalisée par Great Place To Work France met en lumière les principales attentes et inquiétudes des actifs face aux transformations sociétales qui redéfinissent l’organisation du travail.
Les grandes tendances qui impactent le monde du travail ne sont pas nouvelles : Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), intelligence artificielle (IA) ou encore flexibilité du travail sont déjà bien ancrées dans les organisations. Cependant, ce qui change aujourd’hui, c’est le sentiment d’urgence qui anime les salariés comme les employeurs. Cette prise de conscience doit maintenant se transformer en actions concrètes pour améliorer les conditions de travail.
La santé mentale, une préoccupation majeure
L’une des conclusions les plus marquantes de l’étude est l’impact négatif du travail sur la santé mentale des salariés. En effet, 22% des actifs estiment que leur activité professionnelle a des répercussions néfastes sur leur équilibre psychologique. Parmi les principaux risques identifiés par les salariés, trois concernent directement la santé mentale :
- Le burn-out (30%) : symptôme d’un stress excessif et d’une surcharge de travail chronique.
- La perte de sens et l’ennui (21%) : un phénomène qui traduit une déconnexion avec les valeurs de l’entreprise.
- La difficulté à recruter (23%) : une conséquence de la pression sur les salariés et du manque de ressources humaines adaptées.
Les enjeux des DRH : le recrutement et le bien-être des salariés
Du côté des responsables des ressources humaines, les problématiques sont légèrement différentes mais restent liées au bien-être des salariés. Les trois principaux risques identifiés par les DRH sont :
- La difficulté à recruter (28%)une priorité face à la pénurie de talents et aux nouvelles attentes des candidats.
- La gestion de la pression et de l’urgence (23%)un enjeu organisationnel et humain crucial.
- Le burn-out (26%), preuve que cette problématique est partagée entre employés et dirigeants.
Perception de la prévention de la santé mentale
Plus on monte dans la hiérarchie, meilleure est la perception des actions mises en place pour prévenir les problèmes de santé mentale, bien que cette perception reste en dessous des 50% ; ainsi le CODIR a une perception positive à 48% tandis que pour la moyenne des salariés elle n’est que de 30% !
Les organisations semblent s’être saisies légèrement plus du sujet cette année, mais l’indicateur reste encore très bas.
Travail et épanouissement
Malgré ces difficultés, 71% des salariés français voient leur travail comme un levier d’épanouissement personnel, et 76% considèrent que leur travail leur permet de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Différences de perception selon le genre
Le travail reste une source de stress importante, notamment chez les femmes, à 65% – et seulement 58% pour les hommes.
Les seniors et le manque d’accompagnement
Les salariés les plus seniors reçoivent de moins en moins de feedbacks et d’entretiens individuels, notamment entre 45 et 54 ans. Malgré une prise de conscience sur ce sujet suite à la réforme des retraites de 2023, les actions concrètes peinent encore à se mettre en place.
La semaine de 4 jours : une opportunité plébiscitée
73% des salariés se disent intéressés par la semaine de 4 jours, plaçant cet aspect en tête des opportunités identifiées pour améliorer la qualité de vie au travail.
L’IA et le travail
L’intelligence artificielle est le premier changement cité cette année, en particulier chez les DRH (32%). Toutefois, seuls 25% des salariés estiment avoir un bon niveau de connaissance sur l’IA et son impact sur le travail.
