2740361373 Il y a des dates qui comptent et cette année, le 11 novembre, sera commémoré le centième anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale ; armistice signé dans la forêt de Compiègne qui mit fin au conflit opposant les forces alliées et l’Allemagne. Il s’agit pour tous, jeunes et moins jeunes, de se rappeler ce conflit, ses causes et conséquences ; pour cela, il suffit de se rendre sur l’un des très nombreux sites où des manifestations spéciales sont organisées.

En été 1918 fut signé le traité de Brest-Litovsk qui permit à l’Allemagne, en provoquant la reddition de la Russie, de concentrer son armée sur le front de l’Ouest. Les offensives allemandes de juin et juillet 1918 ont été un échec et le renfort des alliés (Américains et Britanniques) lui sera fatal. En effet, dès le mois d’août 1918 débute une offensive franco-britannique qui ne s’arrêtera plus. En septembre, l’État-Major allemand fait savoir à l’empereur Guillaume II qu’il n’y a plus d’espoir de gagner la guerre. Mais ce dernier, ainsi que les chefs militaires, ne sont pas prêts à assumer la défaite : il faudra encore deux mois pour que l’Armistice soit négociée et signée.

Dès le début de l’automne, les armistices des fronts orientaux (le 29 septembre 1918 pour la Bulgarie ; le 30 octobre 1918 pour l’empire ottoman et le 3 novembre pour l’Autriche-Hongrie), bien que moins connus que celui du 11 novembre à Rethondes, auront de lourdes conséquences. Ils contribuent à la défaite de l’Allemagne et provoquent la chute de trois empires. Sans parler de la zizanie qu’ils créent entre nations vaincues, victorieuses (comme les Tchèques, Serbes, Roumains, Polonais) et celles qui, s’étant ralliées trop tard aux vainqueurs, ne bénéficient pas de l’indépendance (Ukrainiens, Slovaques…). Les armistices orientaux créent de toute façon une « brèche » que l’Allemagne ne sera pas en mesure de colmater. En parallèle, le président américain Wilson est chargé de prendre en main le retour de la paix, dans la même veine que les 14 points qu’il avait proposés en janvier dans un discours choc. Des notes sont échangées avec les Allemands sur les modalités.

Le 5 novembre, une demande officielle d’armistice de l’état-major allemand parvient à la France sous forme de message morse. La date historique est finalement fixée six jours plus tard. La fin de la guerre sera actée dans un wagon stationné non loin du front et du quartier général allié.

Le 11 novembre 1918, le texte est signé dans le « Wagon de l’Armistice », ou plus exactement la « voiture 2419D » de la Compagnie des wagons-lits à 5h15 du matin. Le maréchal Foch, généralissime des armées alliées et le général Weygand y reçoivent une délégation allemande envoyée par la toute récente république de Weimar. En face, un autre train sert à accueillir les « hôtes » germaniques. Autrement dit les parlementaires allemands qui viennent implorer l’armistice. L’Armistice prend effet sur le front à 11 heures du matin… Pour la partie alliée, les signataires sont : Le maréchal Foch, commandant suprême des forces alliées ; l’Amiral Wemyss, représentant britannique ; le Général Weygand, chef d’État-major du Maréchal Foch.

7386729_dafc999c-c6c9-11e7-8ed2-fc27f7b46b95-1

Les Rendez-vous du 11 novembre

  • A Paris, la « flamme du souvenir » qui ne s’éteint jamais, sur la tombe du soldat inconnu enterré sous l’Arc de triomphe sera encore une fois ravivée.
  • En France, de nombreuses commémorations de l’Armistice vont avoir lieu, comme à Amiens et dans l’Aisne mais aussi en Ardèche. A Aurillac aura lieu un concert pour la paix, à Limoges un mémorial sera inauguré, à Théza une exposition sera mise en place, à Montpellier un concert est organisé ; à Caen, l’identité de chaque homme tombé sera endossé par un jeune de la ville ; partout en France, des vidéos seront diffusées, des lettres de poilues lues, des récits narrés, des photos exposées, des concerts donnés. Une date à inscrire dès maintenant dans nos agendas !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *