Trottinette électrique : tout savoir sur son utilisation

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La trottinette électrique a le vent en poupe. Nous avons enquêté sur les atouts de cet engin – et les raisons pour lesquelles il est parfois décrié. Nous vous livrons ici les résultats de notre enquête sur cet EDPM…

La trottinette électrique a le vent en poupe. Nous avons enquêté sur les atouts de cet engin – et les raisons pour lesquelles il est parfois décrié. Nous vous livrons ici les résultats de notre enquête sur cet EDPM…

Compte tenu des enjeux climatiques et de la hausse incessante du prix des carburants, on assiste en France à une forte hausse de l’utilisation de la micro-mobilité électrique, c’est-à-dire de l’usage d’EPDM : monoroues, gyropodes, hoverboards, skateboards et trottinettes électriques. En 2020, 640 000 trottinettes* électriques ont été vendues sur le territoire national. Selon Smart Mobility Lab, les ventes en France d’EDPM ont battu un nouveau record en 2021 avec 908 000 unités écoulées. Le chiffre d’affaires du marché de la micromobilité avait ainsi progressé de 38 % pour s’établir à 454 millions euros. Avec plus de 2 millions d’utilisateurs de trottinettes électriques, le marché français de la micromobilité est un secteur qui poursuit sa croissance. 

Qu’est-ce qu’un EDPM ?

Homme avec trottinette électriqueOfficiellement, ce sigle signifie Engin de Déplacement Personnel Motorisé ; il concerne un véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et dépourvu de tout aménagement spécial destiné au transport de marchandises. Il est équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique et sa vitesse maximale par construction est strictement supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h. Il peut comporter des accessoires, comme un panier ou une sacoche de petite taille. Un gyropode, tel que défini au paragraphe 71 de l’article 3 du règlement (UE) n°168/2013 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2013 relatif à la réception et à la surveillance du marché des véhicules à deux ou trois roues et des quadricycles, peut être équipé d’une selle. Les engins exclusivement destinés aux personnes à mobilité réduite sont exclus de cette catégorie. Un EDPM est un véhicule qui n’émet que peu de Carbone, il constitue donc une alternative positive aux moteurs thermiques.

Pour l’histoire

Ce fut Arthur Gibson qui fut l’inventeur aux Etats-Unis de la trottinette électrique en 1915, nommée à l’époque Autoped, il la commercialisa jusqu’en 1922. La trottinette classique, elle, restant un jouet avec 3 roues et sans frein. En 1950, on leur ajouta une pédale. C’est en 1990 qu’on vit un retour d’intérêt pour la trottinette : un engin plus léger et moins encombrant que le vélo. Motorisée, la trottinette s’élance alors à 20 km/heure en moyenne.

Les règles d’utilisation des EDPM

Depuis le 25 octobre 2019, le code de la route reconnait les EDPM comme une nouvelle catégorie de véhicules et en définit le statut. Il fixe notamment leurs caractéristiques techniques, les règles de circulation et de stationnement et précise les sanctions en cas de non-respect de ces règles. Les conducteurs d’EDPM doivent adopter un comportement prudent, tant pour leur propre sécurité que celle des autres. La création d’une règlementation dédiée permet de lutter contre les comportements dangereux observés, de promouvoir une utilisation responsable et plus sûre de ces engins et de retrouver un usage apaisé des trottoirs pour les piétons, et en particulier les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, personnes en situation de handicap, etc.

Ainsi, comme les cyclistes, les utilisateurs d’EDPM ne doivent pas conduire sous l’influence de l’alcool ou après usage de stupéfiants. Leur conduite est réservée aux personnes de plus de 12 ans. Il est également interdit d’être à plusieurs sur l’engin : l’usage est exclusivement personnel.

Comme les cyclistes et automobilistes, il est interdit aux conducteurs de ces engins de porter à l’oreille des écouteurs ou tout appareil susceptible d’émettre du son, ou d’utiliser le téléphone tenu en main.

Attention : l’assurance de l’EDPM est obligatoire parce qu’il est considéré comme un véhicule terrestre à moteur par le code des assurances, y compris dans le cas d’un service de location d’EDPM en libre-service (free-floating). C’est toujours le propriétaire de l’EDPM qui doit souscrire l’assurance obligatoire. Il est interdit de circuler sur le trottoir, excepté si l’EDPM est tenu à la main.

Pour pouvoir circuler sur la voie publique, les engins doivent être bridés à 25 km/h. En agglomération, il est obligatoire de circuler sur les pistes et bandes cyclables lorsqu’il y en a. A défaut, les EDPM peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h. Hors agglomération, leur circulation n’est autorisée que sur les voies vertes et les pistes cyclables. Comme pour les vélos, les EDPM ont également la possibilité de se garer sur les trottoirs. Leurs conducteurs sont invités à ne pas gêner la circulation des piétons et d’assurer leur sécurité.

Les trottinettes électriques : pour qui ?

  • 36 % des utilisateurs utilisent la trottinette principalement pour se rendre au travail. Ces trotteurs, âgés de 35 à 49 ans se contentent d’engins peu puissants (moins de 350 W). Cet engin leur permet de gagner du temps.
  • 32 % sont de jeunes citadins (53 % ont moins de 35 ans) ; ils choisissent cet engin pour sa praticité en milieu urbain : déplacements professionnels en semaine et pour leurs loisirs le week-end. Ils circulent en centre-ville et en proche banlieue, parcourant des distances cumulées assez élevées (de 5 à 10 km pour 53 % et moins de 3 km pour 3 %) avec un appareil peu puissant (moins de 500 W pour 66 %).
  • 21 % sont des trotteurs du week-end et concernent surtout les femmes, pour une mobilité de loisirs, sur des trajets relativement courts (moins de 5 km). Ecologie et confort sont les principales raisons d’utilisation.

Les trottinettes posent-elles un problème ?

Les EDPM ne sont pas dangereux, c’est la façon dont ils sont utilisés qui pose question… On pourrait résumer ainsi les conclusions de l’Académie de médecine. En effet, on note dans le rapport de cette institution qui s’est penchée sur les EDPM que de notables différences distinguent les propriétaires d’engins privés des conducteurs occasionnels, adeptes du ‘free floating’, terme qui signifie un accord entre un organisme loueur et une municipalité. Chez les premiers, l’utilisation de l’engin est étalée dans la journée et concerne les déplacements professionnels ou à visée scolaire. Pour les seconds, l‘utilisation est concentrée dans les après-midis et les soirées et est davantage destinée aux loisirs (rapport du Smart Mobility Lab). Il n’y a pas de surprise à constater que les propriétaires se protègent davantage que les utilisateurs de trottinettes électriques en libre accès. Par exemple, le port du casque est présent dans neuf cas sur dix pour les propriétaires alors que les utilisateurs du libre-service n’en mettent un que dans un cas sur dix (rapport du Smart Mobility Lab).

Aussi, les trois quarts des propriétaires sont informés des conditions assurancielles de leur engin ; 62% d’entre eux ont souscrit une assurance en responsabilité civile, rendue obligatoire par le décret 2019-1082 (JO du 23 octobre 2019) alors qu’un utilisateur de libre-service sur cinq seulement, a vérifié les caractéristiques de la couverture au moment de la location.

A Paris, la remise en cause du free-floating

La maire de Paris organise la tenue d’une votation pour ou contre le maintien du service de trottinettes électriques en libre-service – le dimanche 2 avril 2023. Ainsi, les électeurs parisiens sont invités à voter pour se prononcer sur le maintien ou non du service de trottinettes en free-floating ; la mairie pourrait selon les résultats du vote, décider de ne pas renouveler la licence des trois opérateurs, Lime, Dott et Tier, qui s’achèvera le 23 mars prochain. Déjà, depuis le 1er décembre 2022, les mineurs n’ont plus le droit de se déplacer à Paris en trottinette électrique.

On note que seuls les parisiens vont voter alors que le free-floating à Paris est souvent utilisé par les touristes et les franciliens.

Pourquoi et comment choisir sa trottinette électrique ?

Trottinette électrique X9La trottinette électrique est donc un moyen de transport pratique et écologique. Pratique car elle est facilement utilisable et peu chère. On peut s’en servir quotidiennement. Les types de trajets dépendent de son autonomie. Dès 12 ans, tout type d’utilisateur est possible.

Plusieurs critères entrent en compte lors d’un achat. Il y a d’abord sa taille qui doit correspondre à la taille et au poids de l’utilisateur. Sur la portabilité : avez-vous besoin de la plier ? Tout dépend de comment vous allez l’utiliser : est-ce pour faire des petits trajets proches de chez vous ou allez-vous prendre le train, le bus ou le métro avec ? L’autonomie de sa batterie est évidemment à considérer : allez-vous avoir de longs trajets à effectuer ? La taille des roues est également importante. Plus les roues seront grosses et plus la trottinette a des chances d’être robuste… De plus, la facilité de conduite de la trottinette électrique permet son utilisation, même par mauvais temps !

Où acheter une trottinette électrique ?

Jeunes avec trottinettes électriquesOn trouve des trottinettes électriques partout ou presque : dans les hypers et supermarchés, dans les grandes surfaces spécialisées en électrodomestique, dans certaines enseignes spécialisées en sport et chez des spécialistes indépendants de la mobilité urbaine ; et bien sûr, sur Internet.

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