Face à un trop grand nombre d’accidents au travail, Gabriel Attal a indiqué vouloir lancer « une grande initiative » pour « mieux (les) prévenir » et « améliorer la qualité de vie au travail » lors d’une interview le 27 mars 2024. Pour le moment, on en reste aux dires, aucune nouvelle initiative n’a été prise en ce sens…

 

« On a trop d’accidents au travail en France, on a trop de Français qui meurent au travail », a déclaré le chef du gouvernement, évoquant notamment la statistique de « deux » morts par jour.

Pour améliorer la situation, Gabriel Attal prévoit de « réunir l’ensemble des partenaires, des partenaires sociaux, les élus, les parlementaires pour qu’il y ait une grande initiative prise sur ce sujet ».

En 2021, on dénombrait encore 640 000 accidents du travail, dont 39 000 graves et 696 mortels, selon des chiffres de l’Assurance maladie.

Certains secteurs professionnels présentent un taux d’accidents du travail graves et mortels plus élevé que la moyenne. Parmi eux, les secteurs de l’agriculture, de la construction, de l’industrie, des transports sont particulièrement touchés.

  • Les travailleurs agricoles sont souvent plus exposés à des risques tels que les accidents de la route, les contacts avec des machines et des équipements, et les chutes de hauteur ;
  • En raison de la nature des travaux effectués dans le secteur de la construction, les travailleurs sont souvent exposés à des risques tels que les chutes de hauteur, les contacts avec des machines et des équipements et les accidents liés à l’électricité ou l’ensevelissement ;
  • Les risques spécifiques de l’industrie incluent les contacts avec des machines et des équipements, les accidents liés à l’électricité, et les expositions à des substances dangereuses ;
  • Les risques spécifiques du secteur du transport incluent les accidents de la route, les contacts avec des machines et des équipements, et les chutes de hauteur.

La jeunesse, un facteur d’exposition et de sinistralité

 

accidents du travail-QVTLes jeunes qui démarrent dans l’entreprise, quel que soit leur statut sont particulièrement exposés. Leur manque d’expérience professionnelle et leur méconnaissance de l’environnement de travail dans lequel ils évoluent, conduisent à un taux d’accident du travail plus élevé que les autres catégories d’âge.

Près de 5 % des décès liés au travail concernent des salariés de moins de 25 ans. La sinistralité est particulièrement importante dans le secteur agricole où ils sont davantage victimes d’accident du travail que leurs ainés.

L’ancienneté dans le poste, implique moins d’accidents

Une faible ancienneté dans l’entreprise et sur le poste est un facteur de risque d’accident graves ou mortels. Près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des trois premiers mois suivant l’embauche et un quart des accidents du travail concernent des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté.

Les statistiques montrent que les travailleurs de l’intérim, du travail saisonnier, en détachement ou les indépendants, apparaissent plus particulièrement vulnérables face aux accidents du travail.

Ce type de relation de travail ne permet pas toujours d’intégrer les actions de prévention primaires qui sont mises en place pour les autres travailleurs des entreprises. Dans un certain nombre de secteurs d’activité́, par exemple dans la maintenance industrielle, le recours parfois important à la sous-traitance et à des salariés détachés étrangers peut avoir pour conséquence une forme de sous-traitance du risque.

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