CogX accompagne les organisations à créer un monde du travail plus juste, équitable et respectueux des individus. Selon elle, à mesure que cette tension entre fonctionnement naturel et exigences de notre environnement s’accroît, les conséquences pour les salariés deviennent criantes : surcharge mentale, fatigue accrue, baisse de l’engagement, diminution de la qualité du lien social et de la transversalité, attention et mémorisation en berne, etc.
Elle a mis en place une étude qui quantifie les risques dans la population. « A l’aune des sciences cognitives, nous avons souhaité quantifier les usages des outils de communication et du numérique et analyser les risques cognitifs pour les salariés et les managers ».
Des top managers, des managers, des managers opérationnels et aussi des cols bleus de grandes entreprises ont été interrogés. CogX a réalisé cette étude en partenariat avec la société Lecko, qui aide les collaborateurs à adopter des comportements raisonnés.
Par cette étude, le comportement de 16 000 utilisateurs de Microsoft 365 a été analysé. Voici une synthèse des résultats obtenus.
Les hyperconnectés représentent 30% des salariés (ceux qui envoient des mails plus d’un jour sur deux en dehors de la plage horaire 9h 18h), les hyperconnectés ponctuels 53% (ceux qui envoient des mails moins d’un jour sur deux en dehors de la plage horaire 9h 18h) et les connectés raisonnés 17% (qui n’envoient jamais de mail en dehors de la plage horaire 9h 18h).
Les hyperconnectés envoient plus de 800 mails par trimestre ; les hyperconnectés ponctuels, plus de 400 mails et les connectés raisonnés environ 100 mails. Or, on sait que la réception des mails augmente la surcharge mentale qui crée des difficultés de concentration et de mémorisation ; mais aussi des difficultés de régulation de nos émotions et une fatigue intense. Cette surcharge est influencée par la quantité d’informations traitée par le cerveau.
Le temps de récupération au milieu d’une journée est nécessaire. Or, les hyperconnectés et les hyperconnectés ponctuels continuent à envoyer des mails sur leur temps de pause du déjeuner. La conséquence directe est l’altération du cortex préfrontal dont l’activité est diminuée, créant une fatigue mentale qui tend à moins de précision au travail et donc un accroissement d’erreurs. L’idéal étant que chaque salarié se déconnecte au moins 45 minutes lors de sa pause déjeuner.
Autre problème : le développement du multitâche. Par exemple, durant les réunions, les salariés participants vont continuer à travailler et envoyer des emails. Un des enseignements de cette étude est que plus la réunion compte de participants, plus d’emails sont envoyés. Les réus qui regroupent 2 à 3 participants verront 1 mail envoyé mais plus de 5 emails seront envoyés quand on passe à 11 participants ; aussi la concentration générale diminue.
La conclusion est simple : le multitâche altère l’efficacité du cerveau, diminue l’attention et la réactivité. « La corrélation est négative entre ce que l’individu pense pouvoir faire et sa réelle efficacité. Plus je pense être à même d’effectuer du multitâche, moins je suis réellement efficace ! ».
Lecko aide les salariés à adopter de nouvelles pratiques, plus sobres, en faisant coexister bien-être et numérique et à préserver l’efficacité des salariés. La solution Lecko permet aux usagers de piloter des actions.
« Nous sensibilisons au risque d’hyperconnexion et trouvons des leviers le maîtriser dans une dynamique double, à la fois collective et individuelle pour progresser. L’objectif est de libérer 30% du temps de réunion ».
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