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Les évolutions sont marquantes pour ce CE, c’est ce que nous livre ici Mme Jocelyne Sarkissian, Secrétaire du CE depuis 15 ans…

Pourquoi un CE pour 3 sociétés ?

Nous avons réussi à obtenir le regroupement de trois sociétés du Groupe au sein de notre CE, sous forme d’une union économique et sociale : La Galiote, seul site d’impression rotative aux Portes de Paris, Diamant Graphic, pour l’impression et le façonnage haut de gamme, et FP Industrie, les ateliers de finition.  Nous avons négocié longtemps avec notre direction pour obtenir cette centralisation des CE. L’avantage est d’être plus forts ensemble pour ce qui concerne le rôle économique du CE. Nous sommes à présent 4 titulaires. Néanmoins, les salaires étant très bas, le budget social reste minime : il est d’environ 100 000 € par an, répartis sur 12 mois.

Et le CHSCT ?

Comme il y a deux établissements, nous avons gardé un CHSCT pour Vitry et un pour Choisy. Pour ma part, je suis aussi déléguée syndicale F.O., j’assiste donc en tant qu’élue syndicale au CHSCT mais je n’y  ai pas réellement un rôle prépondérant.

Quid de votre formation d’élue du CE ?

Nous avons reçu au début une formation CE payée avec le budget de fonctionnement. Avec tous les changements de ces dernières années, je me suis inscrite pour une nouvelle formation cette année. J’ai eu une journée en juin et j’en aurai une seconde à la rentrée de septembre. En revanche, étant un tout petit CE, nous ne sommes pas touchés par la vérification des comptes.

Comment communiquez-vous avec les salariés ?

Diamant Graphic et La Galiote sont sur le même site de Vitry-sur-Seine, où nous ouvrons une permanence à déjeuner les mardis et jeudis. Nous avons une permanence à Choisy-le-Roi aussi une fois par semaine pour les salariés d’IN-Choisy. Nous n’avons pas les moyens d’avoir un site Internet et nous souhaitons privilégier le dialogue. Pour les événements, nous utilisons les panneaux d’affichage. Quand les gens passent à la permanence pour des bons par exemple, ils en profitent pour discuter avec nous, nous raconter leurs difficultés, qu’elles soient d’ordre professionnel ou privé. Quand ils n’ont pas le temps de passer, ils nous téléphonent. Nous organisons aussi des réunions mais c’est très compliqué car selon les départements, certains travaillent en 3 x 8 pour la partie rotative, en 2 x 8 pour la partie finitions, d’autres encore que de jour ou que de nuit. Les réunions désorganisent le travail donc nous ne faisons qu’une série de réunions par an.

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Quels sujets abordez-vous avec les salariés ?

Les sujets sont toujours les mêmes ! Ils concernent les salaires, le management et l’organisation du travail et les formations. Actuellement, certaines collaboratrices souhaitent devenir régleuses, mais ce métier est très dur à exercer physiquement pour une femme. La formation professionnelle proposée est de 3 jours. Mais ce type de formation ne sert à rien, on ne peut pas pratiquer après seulement 3 jours de formation ! Mais chez nous, peu d’ouvriers souhaitent évoluer.

Quelles sont les demandes des salariés ?

L’évolution est de deux ordres. Le premier est une individualisation des demandes. Avant, nous avions une approche beaucoup plus collective. Aujourd’hui, il n’y a plus la même ambiance. Les gens aimaient se retrouver. Aujourd’hui, nous arrivons à faire une sortie de temps en temps en groupe, par exemple au Futuroscope, mais c’est vrai que cela intéresse peu de mondes et qu’il nous semble important de répondre aux attentes de la majorité des salariés. Aussi, les salariés sont friands de bons cadeaux et de chèques vacances. Cela est dû aux salaires très faibles de notre secteur d’activité et à la conjoncture. Parfois, un nouveau salarié arrive et il reçoit le même salaire qu’une personne présente depuis 16 ans. Le fait que la mutuelle devienne imposable a aussi freiné les plus petits budgets.

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Comment se répartit votre budget social ?

Notre budget social est réparti dans différentes activités. Les fêtes de Noël restent notre première dépense. Suivent ensuite le budget cinéma, les chèques vacances, la rentrée scolaire puis les activités de loisir et les autres activités culturelles. Nous participons aussi aux activités sportives.

Noël représente notre première ligne de dépenses. Nous offrons des bons cadeaux, ce qui est très apprécié. Nous alternons entre des chèques Cadhoc et des chèques TirGroupé. TirGroupé ne nous fait pas payer les frais postaux. Les salariés viennent chercher leur carnet à l’une de nos permanences. Une année sur deux nous faisons des bons pour les adultes, d’un montant de 100€ ou pour les enfants, de 40€ car nous avons un certain nombre de salariés sans enfant. Auparavant, nous faisions des paniers mais nous avons abandonné cette formule. Nous avions l’habitude de nous réunir aussi autour d’un événement mais nous avons arrêté. En revanche, nous avons conservé l’habitude d’organiser un repas de Noël, avec une formule restaurant et danse. Les dernières soirées se sont déroulées à La Bodega et au Paris Latino : ces deux lieux ont été fort appréciés.

Pour la rentrée scolaire, nous offrons des bons utilisés pour l’achat de fournitures ou de vêtements. Nous avions mis en place les Chèques Lire les années précédentes mais avons arrêté cette année. Nous avons également une billetterie pour les sorties culturelles : musées, cirques, parcs… Nous proposons aussi de rembourser 30% des billets pour Disney ou Astérix ou de les acheter à prix réduit à notre billetterie.

Pour le théâtre, même principe, nous remboursons 40% des places sur présentation d’une facture.

La pratique sportive est remboursée, jusqu’à 80€ par an pour les jeunes jusqu’à 16 ans. Cela permet aux familles d’être libre de choisir un club près de chez elles.

Comment se passe la distribution automatique de boissons et aliments ?

Nous gérions ce domaine, mais cela nous donnait beaucoup de travail. La direction de l’entreprise a repris cela en charge et a contractualisé avec la société D8, située à Vitry-sur-Seine.

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Faites-vous appel à des services extérieurs pour vous aider ?

Notre trésorier fait la comptabilité du Ce lui-même, sur un tableau informatique. Nous faisons appel à AB Report pour la rédaction des PV mensuels ; c’est un service efficace !

Mon CE, Groupe Prenant, sociétés La Galiote, Diamant Graphique et FP-Industrie-Choisy.

Portrait…

Jocelyne Sarkissian est Régleuse au sein du Groupe Prenant, elle est élue FO et secrétaire du CE depuis 15 ans.

Noël

Premier budget du CE, Noël c’est des bons cadeaux Cadhoc ou TirGroupé pour les adultes ou les enfants, une année sur deux.

Fête

Une fête est organisée chaque année pour rassembler les salariés. Si les prestations de ces deux dernières années ont remporté un vif succès à La Bodega et au Paris Latino, nous avions par le passé organisé nous-mêmes cet événement.

Vacances

Compte tenu de notre petit budget, nous offrons de temps en temps des chèques vacances d’un montant de 5 à 30€.

La billetterie culturelle

Places de cinéma, places de théâtre, entrées de musées, de parcs et parcs de loisirs…

La participation aux activités culturelles des salariés représente le deuxième budget du CE.

Lecture

Nous avons arrêté cette année mais avons déjà diffusé des Chèques Lire avec succès.

Distribution Automatique

La société D8 a directement contractualisé avec l’entreprise. Nous n’avions pas assez de temps pour nous en occuper.

Communication

Panneaux d’affichage, affiches événementielles, permanences physiques et téléphoniques restent nos moyens de communication privilégiés avec les salariés.

Assemblées Générales

AB Report est missionnée par le CE pour la rédaction des PV.

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