On raconte que le premier distributeur automatique remonterait à 215 avant JC et aurait été inventé par un mathématicien grec, Heron, pour vendre de l’eau dans les temples, fonctionnant à l’aide d’une pièce de quatre drachmes…

Les égyptiens auraient inventé un distributeur automatique pour vendre des balles de coton imbibées de vin… Dès le début du XVIIème siècle, avec la généralisation de l’usage du tabac, les Anglais fabriquèrent des machines en distribuant dans les auberges et les tavernes, une dose de tabac à fumer et à priser pour un demi-penny. Ensuite, nombreuses ont été les personnes à souhaiter commercialiser leurs produits sous la forme de la distribution automatique. Ce fut le cas vers 1820, du libraire Richard Carlile, qui inventa un distributeur automatique de livres afin de vendre des ouvrages subversifs ; de Siméon Denham pour distribuer des timbres contre une pièce d’un penny. Les services, comme le pèse-personne furent aussi très à la mode, en Europe puis aux Etats-Unis ! Puis, ce fut l’Allemand Carl Ade qui inventa des machines à vendre des mouchoirs, des cigarettes et des confiseries.

En 1887, en Angleterre, fut lancée la «Sweet Meat Automatic Delivery by», première société de gestion de distributeurs automatiques de confiserie.

L’année suivante, des distributeurs de chocolats à croquer et de confiseries se développèrent en France dans toutes les gares. C’est en1891, que l’on vit des bars automatiques fleurirent en France, pour la vente de vin de Malaga, de bière et durant l’Exposition Universelle, des distributeurs automatiques de boissons chaudes et fraîches furent présentés.

À Manchester fut lancé en 1892 le premier distributeur automatique de tickets et l’année suivante, des distributeurs d’eau de Cologne furent installés en France sur les devantures des magasins.

Le premier restaurant automatique fut installé en Allemagne en 1895. Il s’agissait davantage d’une aide à la vente qu’un véritable distributeur automatique avec stock, car le rechargement se faisait au fur et à mesure par l’arrière, comme dans les restaurants automatiques new-yorkais.

Mais le développement de l’industrie de la distribution automatique a vraiment commencé au 20ème siècle. C’est en 1906, aux U.S.A., que l’on trouve le premier distributeur automatique de boissons gazéifiées à dix sélections, sans gobelet. Puis, la Public Cup Vendor Cie construisit deux ans plus tard le premier distributeur automatique utilisant un gobelet en papier. Le tabac et la cigarette en D.A. se développèrent à partir de 1925 avec les distributeurs automatiques de National à Saint-Louis, de William Rowe à Los Angeles et de Smoketeria à Detroit. En 1926 aux USA, apparurent les premiers «counter dispensers» modernes de boissons gazéifiées ou non.

En 1930, National Rejectors Inc. vit le jour à Saint-Louis dans le Missouri. La distribution automatique avait désormais pignon sur rue.

La création de la marque Selecta remonte, elle, à 1950 et à Joseph Jeger, un employé suisse qui ramène des Etats-Unis 5 distributeurs pour son usine. Selecta s’impose alors partout en Europe comme le leader du marché de la distribution automatique et accompagne les consommateurs sur leurs lieux de travail mais aussi dans tous leurs déplacements…

La D.A., un marché de plus en plus « Responsable »

A l’aune de l’évolution des mentalités et des législations européenne et française, le marché de la distribution automatique s’organise.

La distribution automatique représente un mode de distribution de boissons, chaudes et froides et de produits snacking, proposé dans des appareils « automatiques » fonctionnant avec ou sans monnayeur. Elle a connu un formidable développement jusqu’à la fin des années 2000, puis a enregistré un sensible tassement de son activité au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, elle reprend un nouvel essor en s’appuyant sur les notions du « bien manger » et la préoccupation de plus en plus forte du développement durable.

Le système de la distribution automatique reste important dans le secteur des transports, des collectivités ou des sites commerciaux et surtout dans le monde de l’entreprise où elle est majoritairement présente.

En parallèle, on a assisté à une professionnalisation de la gestion des appareils de distribution automatique qui est assurée en 2013 à 80% par des gestionnaires spécialisés, assurant la maintenance, l’entretien et l’approvisionnement des appareils. Cette spécialisation de la gestion s’est accompagnée d’importantes opérations de restructuration et de croissance externe, avec l’apparition d’opérateurs nationaux – Selecta ou Autobar par exemple – capables de répondre à la demande de clients nationaux.

La stratégie du « bien manger »

Parce que l’équilibre alimentaire représente un réel enjeu de santé publique, on constate une baisse des ventes de boissons conditionnées au profit de la vente de produits alimentaires tels que les sandwichs, les salades, les «box de pâtes », etc. Un nouveau label a été lancé par la NAVSA afin d’asseoir une démarche responsable. Dénommé «  feelGood. De la variété dans votre distributeur® », son objectif est d’offrir une variété de produits sélectionnés sur la base d’un cahier des charges établi à partir des recommandations nutritionnelles des pouvoirs publics. 4 familles de produits sont notamment proposées : des fruits et légumes, des produits céréaliers, des produits laitiers ainsi que des eaux et boissons sans sucres ajoutés. Plus de 40 opérateurs de distribution automatique se sont engagés à labelliser plus de 3 000 machines.

Les obligations écologiques

La réglementation européenne instaure l’obligation d’assurer le financement et l’organisation de la collecte et du recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques mis sur le marché après le 13 août 2005. Ainsi, les fabricants veillent à instaurer des machines de moins en moins énergivores. Concernant le recyclage des gobelets, de nombreuses sociétés font preuve d’avant-gardisme en proposant des concepts ludiques et efficaces tel que la détection automatique des mugs par exemple.

Les chiffres – clés de la Distribution Automatique

  • 637 000 automates installés en France, dont 83 % sont implantés sur les lieux de travail
  • 2 Milliards d’euros de chiffre d’affaires
  • 15 300 salariés, dont 50% en approvisionneurs
  • Un marché atomisé de 1 250 entreprises gestionnaires dont 6 % seulement de grandes entreprises gérant plus de 1000 appareils.

Les avancées technologiques du marché de la distribution automatique

Le marché de la distribution automatique a profité et profite encore des multiples inventions mécaniques, électroniques et informatiques pour apporter toujours plus de services à ses consommateurs…

De l’évolution de l’offre…

Depuis quelques années, la vente par distributeur automatique a beaucoup évolué. Le changement se situe surtout au niveau de l’alimentation, dont l’offre est de plus en plus diversifiée. En effet, si les confiseries et gâteaux font encore le succès des automates dans les lieux publics, la qualité et la variété de la nourriture proposée est un sujet prépondérant pour les distributeurs installés dans les entreprises.

La loi relative à la politique de santé publique du 09 août 2004 (loi n° 2004-806) a modifié les règles d’installation des distributeurs automatiques. En effet la loi interdit désormais la présence dans tous les établissements scolaires de distributeurs automatiques de boisons et de produits alimentaires payants et accessibles aux élèves.

Parce que les nutritionnistes disent depuis plusieurs années que nous consommons trop de produits sucrés et de produits gras, il était temps de concilier tous les paramètres du goût et de la santé. L’enjeu porte notamment sur une alimentation de produits frais, légumes et fruits sous toutes leurs formes, ainsi que sur les plats préparés. Envie de melon, de fraises, de pomme, de crudités…, c’est maintenant possible ! De nouveaux distributeurs automatiques permettent désormais de satisfaire les consommateurs. Un distributeur automatique de lait frais a même été installé par un producteur de lait bio dans le Rhône.

Praticité, qualité des approvisionnements, quantités requises, diversité, conservation, gestion des commandes, des stocks, développement durable… De multiples compétences doivent être réunies pour répondre aux nouvelles attentes des salariés – consommacteurs !

Aux évolutions des systèmes de paiement !

Des pièces de monnaie aux billets, des cartes bleues aux cartes du personnel, ce sont les tickets restaurants qui ont reçu récemment l’approbation pour l’achat de repas, au sein des entreprises.

Face à des systèmes de paiement toujours plus nombreux et sophistiqués, les gestionnaires de distributeurs automatiques doivent résoudre la bonne équation.

A côté des lecteurs-accepteurs de pièces et de billets et des solutions cashless qui sont désormais monnaie courante, la complexité des systèmes de paiement abrite un réservoir de nouvelles opportunités liées à l’utilisation de la carte bancaire, du paiement mobile sans contact et à partir d’un QR code. Dans le même temps, la cohabitation de dispositifs complémentaires et l’ajout de télémétrie conduisent à glisser des éléments de marketing dans les transactions afin de fidéliser les consommateurs et générer du chiffre d’affaires additionnel. Si la pertinence d’une solution monétique améliore la qualité des ventes dans le distributeur automatique, une solution performante sera en phase avec les comportements du consommateur et les modes de paiement dont il dispose, et s’adaptera à l’environnement d’achat, public ou privé. Ainsi, en fonction de la typologie des sites, plusieurs fabricants apportent aux gestionnaires de DA une diversité de solutions. sécurisées qui leur permettra d’optimiser leur chiffre d’affaires et de mettre en place des solutions marketing et des avantages consommateurs.

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