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Former pour prévenir : comment QIIRO aide les élus CSE à agir contre le harcèlement

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Former pour prévenir : comment QIIRO aide les élus CSE à agir contre le harcèlement

Référente pédagogique chez QIIRO, Océane Magne accompagne les élus du CSE dans leur rôle de prévention et d’alerte face au harcèlement moral ou sexuel. À travers des formations dynamiques, riches en exemples et en échanges, l’organisme outille les représentants du personnel pour en faire de véritables acteurs de la protection des salariés.

 

Apprendre à voir, comprendre, et agir

« On ne naît pas référent harcèlement, on le devient », explique Océane Magne. La phrase résume bien l’esprit de la formation que l’organisme propose aux élus du CSE. D’une durée d’une journée, cette formation – suivie le plus souvent en intra par le ou les référents harcèlement, accompagnés d’un ou deux autres membres du CSE – vise à rendre chacun capable d’identifier, qualifier et traiter les situations de harcèlement en entreprise.

« On y apprend à distinguer tous les types de harcèlement » : harcèlement individuel, collectif ‘de meute’, vertical (d’une personne qui abuse de son autorité) ou horizontal (entre collègues), mais aussi institutionnel ou stratégique ; quand l’entreprise écarte subtilement ceux qui ne rentrent pas dans son moule. QIIRO aborde aussi les situations plus insidieuses : le harcèlement non intentionnel, produit d’un management trop compétitif, ou de pratiques de travail qui banalisent la mise sous pression. Les exemples tirés de la jurisprudence ou du vécu des stagiaires rendent ces notions très concrètes.

 

Former pour prévenir : comment QIIRO aide les élus CSE à agir contre le harcèlementBriser les stéréotypes pour mieux protéger

Derrière le mot ‘harcèlement’, tout un spectre de discriminations est abordé. « Quand on définit le harcèlement moral, on parle aussi des brimades, du dénigrement, des agissements sexistes, mais aussi des discriminations liées à la religion, à l’apparence, à l’identité de genre », souligne Océane Magne.
L’un des objectifs de la formation est de casser les stéréotypes : les femmes ne sont pas les seules victimes, et les hommes peuvent eux aussi subir des comportements inappropriés.

Parfois, ces discussions mènent à des prises de conscience inattendues. « Un salarié m’a remerciée à la fin d’une session : il s’est rendu compte qu’il avait pu harceler sans le vouloir, juste par habitude de plaisanteries déplacées ». Or, on ne peut pas se comporter au travail comme dans la vie quotidienne. Certaines blagues sexistes ou homophobes, tolérées entre amis, deviennent inacceptables dans le cadre professionnel. « L’entreprise n’est pas un défouloir », rappelle la formatrice.

 

 

Un rôle clé pour les élus du CSE

Si la responsabilité de la sécurité physique et mentale incombe à l’employeur, le CSE – et notamment le référent harcèlement – joue un rôle essentiel d’alerte et de relais. La formation leur apprend à manier les outils juridiques à leur disposition : droit d’alerte, procédure de danger grave et imminent, participation à l’enquête avec l’employeur et la personne à l’origine du signalement.
Les élus sont aussi encouragés à mener des actions de sensibilisation, à orienter les salariés vers la médecine du travail, le psychologue du travail, ou des associations d’aide aux victimes.

Certaines entreprises vont même plus loin : mise en place de chartes éthiques, intégration d’une procédure claire dans le règlement intérieur, création d’espaces inclusifs. « J’ai vu un employeur installer un sanitaire non genré » se réjouit Océane Magne. « C’est un petit geste, mais un grand symbole ».

 

 

Des formations qui changent les pratiques

Au fil des sessions, Océane Magne constate un vrai changement dans les mentalités. « Quand une charte éthique a été diffusée après la formation, les élus ont vu la parole se libérer ». Dans un autre cas, une élue harcelée, à la fois moralement et sexuellement, a trouvé dans la formation la force et les ressources nécessaires pour agir, allant jusqu’à saisir l’inspection du travail. « Le but est de leur donner les armes pour ne plus subir, mais prévenir et protéger ».

 

Ces formations d’une journée sont denses, avec des supports complets et une approche participative. Les élus y trouvent des outils juridiques, des mises en situation, et la possibilité de revenir vers QIIRO en cas de doute.