Dans le paysage complexe des services de garde d’enfants en France, les crèches jouent un rôle essentiel. Pour mieux comprendre leur fonctionnement et les défis auxquels elles font face, nous avons interviewé Elsa Hervy, Déléguée Générale de la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC).

Un système standardisé avec des enjeux financiers variés

 

FFEC-crèche-entreprise-partenaire-cse-1Toutes les crèches fonctionnent selon les mêmes codes de la santé publique, sans distinction quant au nombre d’enfants accueillis, ni à la sécurité obligatoire.

À ce jour, la France dispose de 492 800 places de crèches, dont 60% sont gérées par les municipalités, 20% par des associations renommées telles que Léo Lagrange et la Croix Rouge, et les 20% restant par des entreprises de crèches. La moitié de ces entreprises de crèches sont affiliées à la FFEC, dont la liste des membres est consultable sur leur site Internet.

La majorité des crèches appliquent la Prestation de Service Unique (PSU), dont le tarif est fixé par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Ce tarif varie pour les parents entre 40 centimes et 5 euros de l’heure, en fonction du quotient familial. Cette somme ne couvre en réalité que 15% des frais de fonctionnement.

Qui finance les 50% restant ?

Alors que les crèches municipales sont soutenues par les impôts locaux, les associations bénéficient de subventions multiples afin de mettre leurs comptes à l’équilibre. Les entreprises de crèches, quant à elles, ont la possibilité de proposer à l’employeur de réserver des places, avec la possibilité de bénéficier d’un crédit d’impôt famille de 50% de la dépense engagée.

Au sein de la famille des ‘crèches d’entreprises’ existe une sous-famille, celle des crèches inter-entreprises, qui permettent à plusieurs entreprises de réserver des places pour leurs employés. Ces initiatives, bien que non obligatoires pour les employeurs, contribuent à l’attractivité des entreprises et à leur politique d’action sociale.

Les enjeux du CSE

 

FFEC-crèche-entreprise-partenaire-cse-1Lorsque l’entreprise ou le CSE organisent la garde d’enfants auprès d’une crèche, il est important d’édicter des règles claires pour pouvoir bénéficier de cet avantage social. L’entreprise, elle, bénéficie alors d’un crédit d’impôt plafonné à 500 000 euros pour 1 million d’euros de dépenses. Il revient alors au CSE de définir les besoins des salariés et le budget alloué, en veillant à ce que cet avantage soit une chance supplémentaire pour les employés, plutôt qu’un droit inconditionnel.

Comment sélectionner un réseau de crèches ?

La qualité d’une crèche ne dépend pas de son statut juridique, mais surtout de l’accompagnement des parents et de la qualité de service délivré aux familles.

Organiser la garde d’enfants à travers la réservation de places de crèches entre pleinement dans la politique d’action sociale du CSE et/ou de l’entreprise et constitue un bel outil d’attractivité des pour l’entreprise.

Quelles perspectives ?

Aujourd’hui, la France manque cruellement de places de crèches : environ 200 000. En effet, actuellement, trop nombreux sont les enfants gardés par leurs parents (bien souvent la mère) faute de places disponibles.

À l’heure où les assistantes maternelles se font de plus en plus rares, il semble donc urgent de trouver des solutions innovantes pour répondre à cette demande croissante, tout en assurant le contrôle de la qualité des services fournis par les crèches, par les autorités compétentes. Il faudrait créer dans les années à venir 500 000 places de crèches pour faire face à leurs départs en retraite.

 

 

ff-entreprises-creches.com

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *