Alors que les parents envoyaient leurs enfants dans les colonies de vacances très jeunes dans les années 70, ils préfèrent maintenant souvent attendre la pré-adolescence – voire l’adolescence – pour franchir ce cap de la séparation de la famille… Faire le bon choix entre toutes les formules présentes sur ce marché est aussi devenu un casse-tête.
Si les associations restent très majoritaires (à 90%), les organismes privés sont de plus en plus nombreux.
Prendre en compte tous les paramètres d’un séjour
Evidemment, les parents connaissent leurs enfants et ne vont pas les envoyer randonner s’ils n’aiment pas marcher… Le premier conseil est que l’ado puisse passer de bonnes vacances et que ce séjour soit pour lui un moment choisi. Surtout, ne pas envoyer un ado en voyage linguistique de force, s’il n’aime pas les langues. Le forcer ne servira à rien, sinon à créer des difficultés au sein du groupe. Les parents doivent donc définir avec leur enfant un projet de vacances, et pour cela, s’y prendre à l’avance, dès le mois de février. Séjour linguistique ou séjour sportif ou encore culturel ou artistique ; en France ou à l’étranger ; en hébergement dans un club, chez l’habitant ou dans une université ou un centre sportif ; avec quel type d’autonomie une fois sur place… il faut prendre le temps de considérer les différentes propositions qui se présentent. Compte tenu du montant à investir, le prix est aussi une variable non négligeable à prendre en compte. Prendre le temps de comparer est essentiel !
Le label, gage de sécurité
Comme vous le verrez dans les pages suivantes, il existe plusieurs labels de certification de la qualité des séjours pour enfants et adolescents. Ces labels constituent une réelle sécurité pour le choix qui peut être effectué. En effet, les organismes qui octroient les labels contrôlent tous les aspects : ils vérifient les qualités financières de l’organisme, la qualité des recrutements des animateurs, les moyens de transport et l’encadrement, les modes d’hébergement et la qualité de l’encadrement sur place, les activités et animations… et aussi que ces organismes disposent bien de toutes les assurances nécessaires à la pratique de leur activité. Tous les organismes de colonies de vacances doivent déclarer le séjour de mineurs à la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale) deux mois avant le départ. Le nom des intervenants (animateurs, directeurs, autres) et leurs diplômes doivent, eux, être déclarés huit jours avant. Ce qui permet à la DDCS de croiser cette liste avec le fichier des casiers judiciaires et le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. D’autre part, chaque séjour pourra être inspecté par ses services.
L’Office (Office national de garantie des séjours et stages linguistiques) est un label de qualité qui rassemble une quarantaine de membres organisateurs de séjours linguistiques, jobs, stages et voyages scolaires. L’Unosel atteste le sérieux d’environ 60 organismes de séjours linguistiques, de colonies de vacances, de voyages scolaires et de formations en langues. La norme NF Service « organisateur de séjours ou stages linguistiques » est délivrée par l’Afnor, dont les auditeurs effectuent des contrôles réguliers ; parmi les organismes certifiés Afnor on retrouve Action Séjours, Cap Monde, CLC, E.F. Education, LEC, Nacel, Silc, STS. Atout France contrôle la solvabilité de l’organisme, et si celui-ci est à même d’organiser des voyages avec transport, hébergement et activités sur place. Cette agence délivre ensuite un numéro d’immatriculation aux organismes de voyages.