Les Hauts-de-France sont sans aucun doute la région la plus éprouvée par les conflits. C’est surtout une terre de résilience où se relever est érigé en principe. Ici, la mémoire est vivante. Terre semée de héros, son y vient se souvenir.
Dans cette région marquée par les conflits existe néanmoins un inextinguible sentiment de fraternité internationale. D’où une conception particulière du devoir de mémoire : partager et célébrer les valeurs de la Paix.
Les souterrains
De tous temps terre de frontière qui devait ‘tenir’ pour protéger la capitale, maintes fois envahie, pillée… De tous temps les hommes se sont réfugiés sous terre, depuis la préhistoire jusqu’à la Grande Guerre. Tour à tour lieu de vie, d’exploitation, de stockage, ou refuge pour les hommes et les troupeaux, les souterrains sont d’émouvants témoins de l’histoire des Hauts-de-France. Ville souterraine médiévale à Laon, labyrinthes aménagés par les tunneliers néo-zélandais à Arras, casernement des soldats allemands et français sous le Chemin des Dames et lieu de repos des soldats australiens à Naours ; 4 expériences immersives à vivre vous attendent dans ces hauts lieux de batailles.
Grande Guerre, des visites immersives pour comprendre
Parce que le devoir de mémoire passe aussi par l’expérience et l’immersion. Théâtre d’affrontements durant la Grande-Guerre, les Hauts-de-France abritent de nombreux sites où chacun peut déambuler à son rythme pour vivre l’expérience de la Grande Guerre, se replonger dans les combats qui ont marqué le territoire, comprendre l’Histoire de la région et du pays. Fin 1914, alors que le front est stabilisé, les antagonistes de la Grande Guerre prennent conscience que le conflit sera encore long. Trois zones marquent alors le territoire : La zone de guerre, la zone occupée et la zone non-occupée.
Le front de guerre, s’étend de la côte belge à la Suisse, représentant alors une ligne de tranchées de plus de 700km. Globalement stable jusqu’en mars 1918, elle connaît tout de même des variations selon les offensives. Soumise au pouvoir de l’artillerie, elle représente une zone d’environ 15km de chaque côté du no man’s land.
Dès le début du conflit, les Allemands ont 2 heures d’avance sur l’heure française et fondent leur domination sur la peur des civils. Ils réquisitionnent les productions agricoles et alimentaires, les matières premières, le bétail, les chevaux, les produits manufacturés. Dès octobre 1914, ils occupent et contrôlent la région minière, sidérurgique et textile du Nord, la plus grande région industrielle du pays avec Paris. La plupart des machines les plus modernes est transférée en Allemagne et les machines restantes sont utilisées sur ‘droit de réquisition’. Profitez de cette visite pour partir en randonnée au cœur des terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle vous plongera dans la richesse minière de la région durant le XXème siècle.
La zone non-occupée est progressivement organisée pour accueillir les civils, mais aussi les soldats français et britanniques. Ici, les troupes sont approvisionnées, notamment grâce à la mise en place d’un élevage de bétail à grande échelle, comme ce fut le cas autour du camp britannique d’Etaples, investi en camp hospitalier, d’entraînement et de stockage dès 1915.
De grands personnages
De nombreux héros sont issus des Hauts-de-France. Notons parmi eux, Jean Valjean. Retrouver Jean Valjean au cours d’une flânerie dans les rues de Montreuil-sur-Mer, voilà qui ajoute un sens à la balade dans cette ville fortifiée. Cette ville avait déjà laissé une empreinte telle à Victor Hugo qu’il la choisit pour installer l’essentiel de la première partie des Misérables. Il aurait rencontré Cosette au Relais du Roy, un ancien relais postal et Javert se serait posté sans relâche sur la Place Gambetta pour épier le maire de Montreuil, Jean Valjean, alias Monsieur Madelaine et chose étrange, le village de La Madelaine-sous-Montreuil se situe en contrebas de la ville de Montreuil. L’épopée des Misérables se revit aujourd’hui chaque année grâce à un spectacle son et lumières, porté par les habitants. |
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