Réchauffement climatique, crise sanitaire, inflation et crise financière : la crise continue cet été 2023. Mais d’une crise à l’autre, les CSE agissent et dénichent des bons plans pour les salariés…
En moyenne annuelle, les prix à la consommation accélèrent nettement en 2022. L’inflation annuelle s’élève ainsi à +5,2 %, après +1,6 % en 2021*. La hausse de l’inflation résulte d’une accélération des prix de l’énergie (+23,1 % après +10,5 %) et de l’alimentation (+6,8 % après +0,6 %) et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés (+3,0 % après +0,3 %) et des services (+3,0 % après +1,2 %). Selon les données provisoires publiées par l’Insee, le taux d’inflation sur un an en France est de 5,9% en avril 2023. L’inflation est donc toujours là, qui grignote chaque jour le pouvoir d’achat des Français, et d’une façon plus générale, des européens.
L’inflation côté salariés
La reprise de l’inflation contribue à une accélération des salaires ; la progression est plus importante au niveau du Smic, grâce aux règles de revalorisation automatique qui garantissent le pouvoir d’achat, mais plus faible à des niveaux de salaire plus élevés. Ainsi, la progression plus rapide du Smic par rapport aux autres salaires conduit à un resserrement de la distribution des salaires. C’est-à-dire que l’on connaît actuellement un ‘tassement’ des salaires. Ce phénomène transparaît dans les évolutions par catégorie socioprofessionnelle des salaires de base. Entre le 3e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022, ceux des ouvriers et des employés augmentent de 4,5 % environ, tandis que ceux des cadres et des professions intermédiaires croissent de 2,8 % environ. Dans les deux cas, ils progressent moins que le Smic.
Le contexte économique est marqué par un accroissement des tensions sur le marché du travail. De telles tensions pourraient contribuer aux hausses de salaires dans les métiers ou les secteurs les plus touchés. En pratique, en France, il ne semble pourtant pas que les tensions jouent un rôle majeur dans la détermination des salaires sur les derniers mois. Malgré les annonces, les recrutements ne se font donc pas à des niveaux de salaires qui engendreraient une très forte hausse de la masse salariale.
L’inflation côté entreprises
Beaucoup d’entreprises ont été touchées encore plus tôt que les ménages par l’inflation à cause de la très forte hausse des coûts logistiques engendrée par la reprise économique post période de covid en deuxième partie de l’année 2021.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Les coûts énergétiques ont très fortement augmenté, comme les prix des matières premières et les salaires, ce qui a conduit les entreprises à contracter leurs marges. Les entreprises n’ont donc pas d’autres choix que d’augmenter leurs prix pour compenser cet effet, mais cela contribue directement à l’inflation et à la perte de pouvoir d’achat ressentie par les ménages.
Les entreprises qui choisissent de poursuivre leurs investissements font face à la hausse des taux directeurs du crédit. Cela va ralentir le déploiement de grands projets en capitaux comme les investissements dans des nouveaux outils de productions ou les opérations de fusions et acquisitions d’autres entreprises. Il y a alors ralentissement de l’économie et risque de récession.
Les banques américaines dans la tourmente
On le sait, les crises financières commencent bien souvent de l’autre côté de l’atlantique. La chute de First Republic, banque régionale américaine, a été reprise par JPMorgan entraînant un repli du secteur bancaire à Wall Street. Cependant, à Paris, BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale continuent à voir leurs actions grimper, mais pour combien de temps ? En effet, on ne peut jamais se réjouir de voir le système américain en peine car bien les effets de ces crises se ressentent jusqu’ici à plus ou moins long terme.
Rester maîtres du jeu…
C’est en consommant du ‘made in France’, que les CSE, comme les particuliers peuvent soutenir notre propre économie.
*Source : INSEE
