La crise de la Covid et les confinements ont mis en lumière les questions autour de l’alimentation. Selon la culture familiale, les revenus et les problèmes médicaux, l’alimentation varie beaucoup d’une famille à l’autre. Mais le constat est là : le diabète et autres maladies liés notamment à une alimentation déséquilibrée continuent d’augmenter
Que mangent les français ?
L’étude INCA2 de 2007 révélait que l’assiette des français contient en moyenne 44 % de glucides, 39 % de lipides, et 17 % de protéines. Or, la ration calorique journalière recommandée se compose quant à elle de 50 % de glucides, 35 % à 40% de lipides et 15 % de protéines.
Les Français consomment donc encore trop de lipides et pas assez de glucides et de fibres et de protéines. En tout premier lieu, les consommations de fruits et légumes par les jeunes adultes sont insuffisantes, même si l’évolution est positive.
Par rapport à la précédente étude qui date de 1999, on constate une stabilisation des apports énergétiques chez les adultes et une diminution sensible de ces apports chez les enfants de moins de 14 ans ; une augmentation de la consommation de fruits chez les adultes et les adolescents ; une diminution de la consommation de boissons alcoolisées chez les adultes et une diminution de la consommation de sel, même si des progrès dans ces deux domaines restent à faire.
L’an dernier, le groupe Nestlé a commandé une étude au centre d’études IPSOS, sur les habitudes alimentaires des français. Pendant près d’un an, l’institut a passé au crible leurshabitudes avant et après le confinement du printemps dernier. L’étude s’est déroulée en trois phases : en premier, l’écoute des conversations des Français sur les réseaux sociaux, puis l’observation de 95 familles pendant un mois lors de leurs différents repas quotidiens et, aussi deux sondages quantitatifs ont été administrés avant et après le confinement.
Le principal enseignement de cet Observatoire est que le traditionnel ‘repas à la française’ est bien présent au sein des familles. Il s’agit de repas à heures fixes et pris ensemble.Il ressort aussi de cette étude que les français ont tendance à manger plus sain.
Cette question est même devenue une priorité pour 70% des familles. 51% des familles disent privilégier plus souvent des produits locaux ou le ‘made in France’ et 45% mangent plus souvent bio.
Elles sont aussi 48% à faire plus attention au gaspillage alimentaire, 47% à dire lire davantage l’étiquette des produits, 41% à réduire le sucre, 41% également à limiter leurs achats de produits emballés dans du plastique et 39% à être plus attentives aux valeurs nutritionnelles des aliments. Cette volonté de mieux manger se heurte cependant à deux freins principaux : le prix et le temps.
Pour pallier ces difficultés, les familles profitent des promotions et achètent les produits des marques de distributeurs. Si les familles concoctent davantage leurs repas le week-end, elles disent manquer de temps en semaine pour préparer un repas équilibré.
Côté déjeuner, la tendance est de profiter du week-end pour se préparer des repas à emporter sur le lieu de travail : un moyen de déjeuner plus économique pour une assiette souvent plus équilibrée