Depuis 1950, CPMS gère les contrats santé de différentes mutuelles et compagnies d’assurances santé et les prévoyances.
La société se positionne également en tant que courtier et rencontre à ce titre entreprises et CSE pour que les salariés disposent des soins et des remboursements dont ils ont besoin. Interview d’Éric Dana, dirigeant de CPMS.
Le Centre de prévoyance médico-social a été fondé par le père d’Eric Dana, qui a repris le groupe familial et la développe d’année en année.
Aujourd’hui, CPMS est le leader français dans la gestion des contrats mutuelle santé ; une gestion qui lui est déléguée par les assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance.
Au fil des années, des entreprises, des distributeurs et des grossistes sont venus également chercher auprès de CPMS des solutions de service.
Forte de son expérience, l’entreprise a renforcé son rôle de conseil, afin de proposer aux entreprises les formules qui répondent au mieux aux attentes des salariés.
Depuis la mutuelle obligatoire, diriez-vous que les salariés sont mieux protégés qu’avant ?
La mutuelle obligatoire apporte un niveau de remboursement souvent très faible. Pour une protection complète, il est important de se poser les bonnes questions, de mener une réflexion plus globale.
Aujourd’hui, il y a plus de gens couverts mais mieux, ce n’est pas sûrs. Il est probable que nous assistions à un nivellement par le bas…
Chez CPMS, nous sommes favorables à la mise en place d’une commission sociale, comprenant des représentants du CSE, les syndicats représentatifs des salariés de l’entreprise, des experts, la direction ressources humaines, la direction financière et nous-mêmes.
Il est important de négliger aucune question et de mener à bien les discussions de façon collégiale, car la mutuelle est un sujet sensible. Il s’agit de trouver un consensus. De notre côté, nous apportons de la pédagogie.
Les Pouvoirs Publics souhaitaient un moment donné, remettre en cause le modèle des mutuelles complémentaires. La sécurité sociale pouvait, selon eux, tout gérer. Or, les mutuelles constituent un acteur important. Elles ne sont pas seulement un barème de garanties.
Comment menez-vous cette activité de conseil ?
Lorsque nous rencontrons les entreprises et les partenaires sociaux, 90% des questions posées concernent le back office.
La qualité de la mutuelle et sa gestion quotidienne sont très liées ; il est essentiel de se préoccuper de la qualité de service qui existe derrière le contrat…
A quels critères reconnaît-on une bonne mutuelle ?
Il existe 5 critères :
- L’équilibre entre les cotisations et les sinistres
Il faut juger de l’équilibre du contrat. - Le niveau des frais
Il existe trop souvent un millefeuille d’intermédiaires qui hausse le niveau des frais. Cet empilement joue en défaveur de la prime utile au risque, qui rembourse les garanties. Réduire le nombre d’intermédiaires assure aux salariés de meilleurs remboursements. - Le taux d’utilisation et de satisfaction des garanties du régime. Une fois le contrat mis en place, il est utile de mesurer chaque année le taux d’utilisation des garanties et leur taux de satisfaction. Une garantie non utilisée coûte cher, et est sans intérêt. Il est aussi essentiel de savoir si les garanties utilisées apportent la satisfaction attendue aux salariés. CPMS met en place des données statistiques et fait évoluer le contrat selon ces données.
- La conformité juridique du contrat
Le contrat doit répondre à plusieurs règlementations, fiscales, sociales, convention collective… L’enjeu est important car sa conformité conditionne l’exonération fiscale et sociale. - Les services
Une mutuelle avec des garanties équilibrées et utiles, conforme sur le plan de la règlementation donne-t-elle accès à des services ? Si oui, lesquels ? Les salariés ont-ils accès à un tiers payant étendu, à l’hôpital, chez les opticiens, les dentistes ? Existe-t-il une application pour gérer l’envoi de factures et gérer toute la vie de son contrat de mutuelle ? Les remboursements sont effectués sous quel délai ? Ma mutuelle est-elle facilement joignable ? Autant de questions à se poser…
Existe-t-il une réelle différence entre mutuelle et assurance pour un salarié ou un CSE ?
La mutuelle appartient à ses membres, une compagnie d’assurance appartient à ses actionnaires. La principale différence est la gouvernance.
La mutuelle appartient à ses membres. Le salarié est membre de fait de la mutuelle et peut participer à sa gouvernance. Avec une compagnie d’assurance, le salarié assuré n’aura pas accès à l’Assemblée Générale. Aussi, les bénéfices de la mutuelle doivent être redistribués à ses membres ; c’est la vocation des mutuelles.
A partir de là, il ne faut pas conclure trop vite… En effet, les mutuelles sont souvent réassurées par des compagnies de réassurances. Les montages financiers actuels sont complexes. Mutuelles et compagnies d’assurance se rejoignent sur les risques les plus lourds, comme le décès.
Que viennent chercher les entreprises chez CPMS ?
La mutuelle touche le bien le plus précieux que nous avons tous, la santé. En procurant une mutuelle de qualité aux salariés, l’entreprise agit pour leur bien-être.
La santé est devenue un réel levier de la politique santé et un élément de la qualité de vie au travail et de paix sociale. Nous travaillons donc avec des entreprises françaises et européennes, de 10 à 33 000 salariés, cotées et non cotées.
Les entreprises viennent chercher chez CPMS un courtier gestionnaire qui a une expérience forte, avec une vision concrète et opérationnelle.
Notre équipe de 200 collaborateurs est liée par des valeurs humaines et une recherche permanente d’efficacité. Nous avons conservé une gestion humaine et personnalisée des demandes, avec une réelle proximité.
Lorsque les personnes vont se faire opérer, ou qu’elles ont une question sur leurs remboursements, il est important d’apporter un accueil dédié, personnalisé et humain. En faisant appel à CPMS, les entreprises savent que leurs salariés sont entre de bonnes mains !
Du côté des produits, nous travaillons avec un cahier des charges réalisé sur mesure que nous soumettons aux mutuelles et compagnies.
Quid du rôle du CSE pour le choix d’une mutuelle ?
Tout dépend du dialogue social au sein de l’entreprise. Dans les entreprises au sein desquelles nous intervenons en tant que conseil, nous organisons systématiquement 3 types d’ateliers : avec la DRH, avec la commission sociale, qui est une émanation du CSE, des représentants des salariés et la RH et une fois par an, nous intervenons devant le CSE, pour fournir un bilan de l’année et parler de la reconduction de la mutuelle.
J’ai toujours été en faveur de la création d’une cohésion interne à l’entreprise sur ce sujet. A ce jour, tous les accords ont été signés à l’unanimité ce qui suppose un travail de réflexion et de concertation très fort mené en amont.
Et pour les salariés ?
CPMS apporte un ensemble de services de gestion des prises en charge hospitalières et de soins et met en place le tiers payant.
Notre service relation client répond aux questions des salariés. Concernant les régimes de prévoyance, nous gérons le risque décès et l’incapacité de travail. Notre promesse s’appuie sur des valeurs fortes.
Pour une meilleure efficacité, nous avons mis en place des solutions digitales, au sein desquelles les salariés disposent d’une transparence complète d’information, qu’il s’agisse de l’accès à l’ensemble des garanties ou des événements de la vie de leur contrat.
Les atouts clés de CPMS
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L’optique et le dentaire restent-ils les postes prédominants ?
Avec le ‘0 reste à charge’, l’optique et le dentaire restent les 2 postes phare de remboursement. Il y a aussi l’hospitalisation.
Les mutuelles interviennent sur la chambre particulière et les dépassements d’honoraires. Les mutuelles viennent compléter les remboursements et services de l’assurance maladie.
De plus en plus de mutuelles apportent des garanties liées à l’utilisation de médecines douces, comme la chiropractie ou la sophrologie…
Ces médecines suscitent actuellement un réel intérêt auprès des entreprises et assurés et font partie des moyens de prévention.
CPMS travaille avec des réseaux de soins. Nous négocions avec ces praticiens afin que le reste à charge pour l’assuré soit le plus faible possible.
Ainsi, les assurés peuvent téléphoner à leur plateforme pour obtenir les coordonnées d’un praticien, et même accélérer la prise de rendez-vous, par exemple pour un rendez-vous chez un dermatologue, actuellement difficile à obtenir sous moins de deux mois.
Et sur la santé au travail ?
La santé au travail est un vrai sujet. La prévention s’organise avec un certain nombre de services. CPMS intervient sur la reprise après un arrêt de travail en collaboration avec des prestataires.
Il y a la possibilité de mettre en place une assistance psychologique ; de consulter des spécialistes des troubles musculosquelettiques. Ces prestations interviennent pour améliorer le cadre de la couverture mutuelle.
Comment accompagnez-vous les maladies professionnelles ?
A la demande de l’entreprise, nous pouvons effectuer une estimation du poste de travail, en évaluer la pression sur le dos, mesurer les risques…
Mais notre intervention a des limites. Actuellement, la mission qui évalue les maladies professionnelles relève plutôt du Risk Manager.
En tant que mutuelle, nous intervenons surtout sur la prévention avec des conseils bien-être, pour diminuer le stress au travail ; nous nous arrêtons au poste de travail et aux conditions psychologiques et bien sûr, la couverture de tous les soins médicaux.
Avez-vous des actualités particulières ?
CPMS connaît une croissance de 20 à 30% depuis ces dernières années. Notre développement est directement lié à nos atouts spécifiques.
En 2023, nous allons encore davantage développer nos outils digitaux afin d’apporter un maximum de services et accroître encore le niveau de qualité de notre service.
CPMS en chiffres
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Plus d’infos
Tél. : 01 47 70 30 97