Il n’a jamais été aussi bon d’aller prendre l’air à la montagne cette année. Après des mois de confinement et de couvre-feu, il est bien temps d’aller respirer le grand air. Pourtant, la saison s’annonce difficile pour les régions montagneuses. L’annonce du gouvernement de maintenir fermer les remontées mécaniques, privant ainsi les skieurs de leur plaisir, refroidit bon nombre de vacanciers en quête de sport, de sensations et de balade. Mais si ce n’était qu’un moyen permis tant d’autre d’apprécier la montagne et de se refaire une santé physique et psychique ?

L’ hypothèse de la non-réouverture des remontées mécaniques est une catastrophe qui inquiète de plus en plus les régions montagneuses. Les professionnels des sports de glisse, les sites d’hébergements et les commerçants locaux sentent déjà que l’activité ne sera pas suffisante à l’embauche.

Le gouvernement préconise le maintien de l’embauche même à temps partiel, mais les chefs d’entreprises appuient sur le frein face à l’incertitude. Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère évoque une perte de l’ordre de 800 millions d’euros si une saison banche devait se concrétiser.

La fermeté du gouvernement à préserver le milieu hospitalier en lutte depuis de nombreux mois, annonce en contrepartie des milliers de salariés, de commerces, d’entreprises et artisans en difficulté. Jean- Pierre Barbier demande à ce qu’on fasse confiance aux stations pour faire appliquer un protocole strict. Lorsqu’on lui parle de la surcharge potentielle des hôpitaux, il évoque l’impossibilité pour les non-Français de venir sur le territoire. Ce qui minimise le risque d’engorgement des stations.

Les stations de montagne connaissent déjà depuis quelques années des diffi- cultés accrues du fait du réchauffement climatique qui condamne de nombreuses stations à la fermeture (on dénombre 168 stations fantômes en France). Un désastre écologique qui laisse à l’abandon des tonnes de matériels d’acier en pleine nature. Alors que la saison s’annonce miraculeusement neigeuse, la frustration est d’autant plus grande.

Hervé Gaymard, président du conseil départemental de la Savoie annonce des pertes de deux milliards d’euros déjà enregistrées et tire la sonnette d’alarme sur l’économie de ruissellement qui découle de l’activité de montagne sur toute la région. Il évoque 200 000 emplois sur la sellette. Il milite donc pour ne pas arriver au scénario catastrophe d’une saison blanche. Pour cela, il propose au gouvernement une réouverture partielle pour amortir les couts fixes.

Du côté de la première organisation du ski français l’ESF, c’est 220 écoles qui sont touchées et 17 000 moniteurs. Pour l’or- ganisation c’est une perte de 270 millions d’euros si les remontées mécaniques ne rouvrent pas.

Leurs représentants évoquent le besoin des Français de venir se ressourcer à la mon- tagne et mettent le doigt sur l’importance de profiter de cette richesse naturelle de notre pays pour rebooster une population fragilisée physiquement et moralement par des couvre-feux et des confinements qui enferment et isolent les Français. Il invoque leur pleine conscience des enjeux auprès du gouvernement et lui demande sa confiance. Face à l’appréhension d’une saison blanche, les régions s’organisent.

Face à ces prévisions, les régions s’organisent pour faire découvrir toutes les activités de montagne enneigées qui sont possibles :

La plongée sous la glace, pratique a fait sensation au salon de la plongée sous- marine organisé en janvier à la porte de Ver- sailles, peut se pratiquer à Tignes (Savoie), à Chatel (Haute-Savoie), à Chamrousse (Isère) ou à Oyonnax (Ain). C’est une discipline plus connue dans les eaux turquoise du pacifique. Pourtant elle offre des expériences spec- taculaires qui jouent avec notre perception du temps. Pour les habitués, sachez que la descente ne dépasse pas 4 mètres. C’est suffisant pour observer des cristaux de glace et se voir en effet miroir dans les glaces ou encore de voir des arcs-en-ciel. L’eau est à trois degrés maximum. Mais rassurez- vous, la combinaison est prévue pour vous accompagner dans cette aventure.

La randonnée en raquettes, l’exercice préféré des chasseurs alpins vous invite à forcer sur les cuisses et à être attentif à votre environnement. Une activité qui allie effort physique et dépaysement. C’est une séjour à la montagne rime avec sport et nature. C’est même l’occasion rêvée de repérer des endroits calmes pour s’arrêter lorsque le ski sera de nouveau autorisé ! Mais pas que. Le contact avec la faune et la flore est privilégié, les sens sont en éveils et on apprécie cette activité aussi bien avec des amis, la famille ou même avec des groupes de passionnés.

Le VTT sur neige pour les amateurs de sports à sensations fortes. Même si ce vélo est spécialement conçu pour les surfaces enneigées, ne pensez pas enfourcher celui- ci avec la même aisance que le vôtre. Il va falloir s’accrocher ! Et pour ceux qui veulent passer au niveau supérieur, la snow bike, une bicyclette montée sur des skis vous attend pour encore plus de vitesse.

L’excursion en chiens de traîneaux est l’activité qui fait rêver petits et grands. Apprenez des mushers (conducteurs de traineaux) le contact avec ces animaux athlétiques et entrainés, le rapport avec cette discipline ancestrale et l’appréhension d’un moyen de locomotion spectaculaire qui ravira tout le monde.

La balade en scooter des neiges est l’activité qui décoiffe. Cela demande certes peu d’efforts, mais les sensations sont au rendez-vous. L’énorme avantage de cette activité c’est de pouvoir explorer le domaine. Les amateurs de balade à ski pourront aisément s’y retrouver. Leur gout pour l’exploration sera satisfait.

L’escalade sur glace, pour ceux qui veulent relever des défis et se challenger après de longs mois passés à n’escalader que le canapé. À grands coups de crampons et de piolets, vous escaladez des cascades de glace. Une activité grisante qui ne manquera pas d’épater tout le monde et vous faire gravir une nouvelle étape dans la conquête des activités de montagne. Vous pouvez pratiquer cette activité à Méribel, Samoëns, Les Carroz d’Arâches, Peisey-Vallandry. Mais pour ceux qui veu- lent en faire l’objet central de leur séjour à la montagne, privilégiez le site du Parc national des Écrins dans les Hautes-Alpes qui est parmi les plus renommés d’Europe. Vous trouverez 450 cascades, pour satis- faire tous les niveaux, des débutants aux plus sportifs. Et les enfants ont même leur parcours d’initiation.

Le ski de randonnée pour les irréductibles qui veulent sentir à tout prix les spatules sous leurs pieds cet hiver. Et pour ceux qui se passeraient bien d’un matériel trop encombrant, les hok, venus tout droit du Canada, sont en fait des skis raccourcis beaucoup plus faciles à manœuvrer. Les peaux de phoques sont déjà équipées et ne nécessitent donc aucune manipulation.

Vous pouvez pratiquer le ski hok à Saint- Pierre d’Entremont, dans le parc naturel de la Chartreuse.

Prenez de la hauteur avec l’ULM. Si pour vous montagne rime avec cimes et grand air. C’est à 3000 mètres d’altitude que vous planerez au niveau des nuages et tutoierez les oiseaux. Dans les stations : Tignes, L’Alpe d’Huez, Megève, Les Ménuire.

Si vous voulez apprendre du meilleur, sachez que Franck Toussaint icône de l’aviation, partenaire du CNRS et des sauveteurs de haute montagne), propose des initiations en Ardèche au Vallon-Pont-d’Arc.

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